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La Parisienne Life : Retrouvailles avec Romain Swan au Studio Luna Rossa - Nouvel EP "Singulier"



(c) Mathis Jacobin



Quel regard as-tu aujourd’hui sur ton premier album « All These Things » paru en 2019 ?

Pour moi, ce disque faisait la transition entre l’adolescence et l’âge adulte. J’ai un regard nostalgique sur ce premier album car les titres qui le composent sont les tout premiers que j’avais composés dans ma piaule avec ma guitare. Maintenant, le processus de création est un peu différent. Aujourd’hui, j’arrive avec du nouveau contenu pensé autrement ; tant au niveau des textes que de la richesse instrumentale.


Justement ; ton nouveau disque baptisé « Singulier » témoigne-t-il d’une évolution musicale ?

J’ai tenté de nouvelles choses sur ce disque ; tout simplement parce que j’ai grandi. Je me suis servi de nouvelles machines et j’ai également entendu des sonorités chez d’autres artistes qui m’ont plu et j’ai voulu les adapter à ma sauce. Par ailleurs, j’ai retrouvé un ami d’enfance en studio ; l’ancien guitariste de mon groupe de Rock qui devenu ingé son ; et nous avons décidé de travailler ensemble. Comme il est super curieux et épicurien comme moi, nous avons fait les arrangements ensemble, nous sommes allés chercher des choses plus loin et nous avons aussi introduit des notions de solfège ; ce que je n’avais pas forcément avant. Nous avons pris notre temps, travaillé les sons un par un, utilisé les bons compresseurs, les bonnes réverbes, les bons delays…Au niveau des mélodies, nous avons cherché à faire quelque chose de plus mature et de plus travaillé avec des harmonies de voix. « Singulier » est forcément dans la continuité du premier album car c’est la continuité de la vie mais musicalement, c’est différent, c’est quelque chose de nouveau, ce n’est pas une redite.


Quel a été le déclic pour t’exprimer plus en français ?

Tu veux la vraie version ? (rires) Il fallait que je me sente prêt tout simplement. Avant, je n’écrivais qu’en anglais car je souhaitais m’exprimer sur certains sujets et j’avais une sorte de pudeur mal placée qui faisait que dans une autre langue, c’était plus facile. Aujourd’hui, j’ai mûri, j’ai évolué dans ma tête et dans ma façon de voir les choses et j’ai décidé de tenter le français pour utiliser la poésie de la langue Française afin de toucher les gens tout en conservant la plupart du temps des refrains en anglais ou en italien. Sur ce disque, il y a d’un côté la poésie du français pour toucher les auditeurs et de l’autre, l’énergie Anglo-Saxonne sur les refrains afin d’envoyer un peu et se reconnecter à mon univers de base.


Peux-tu expliciter le titre de ton nouveau pas discographique ?

Tout d’abord, le premier extrait s’intitulait « Au Singulier » et puis, ce disque était quelque chose de nouveau pour moi, je trouvais que ce projet était singulier notamment car j’utilisais de nouveaux outils.


Comment décrirais-tu l’atmosphère de cet EP ?

Autant mon premier album était très axé Pop-Rock et même très Rock sur certains morceaux, autant cet EP serait plus dans une mouvance French Pop et Rock aérien. Cela fait partie de mon évolution. Le fait d’avoir voulu travailler davantage les voix avec des effets spécifiques, cela donne une atmosphère assez planante avec une énergie qui tourne.


Quelles thématiques abordes-tu sur ce disque ?

Il y a de l’introspection dans ce disque ; je parle notamment de mon rapport à l’anxiété et de comment je deale avec ça au quotidien dans « Machine Gun », il y a de la résignation dans « Putain d’Imprévu », la volonté d’aller de l’avant malgré les mauvaises expériences dans « Au Singulier », le titre d’« Hors-La-Loi » qui a été écrit pendant le confinement parle de lui-même ; je parle de casser les codes et de ne pas forcément faire le mouton ; et « Cathédrale » parle des dogmes que l’on nous impose au quotidien sur plein de sujets différents et ceci depuis notre plus jeune âge.


Toi qui es un artiste de scène, comment as-tu vécu l’arrêt du live à cause de la pandémie ?

Je l’ai mal vécu, comme tous mes copains, ça a été une catastrophe. J’avais plein de super concerts qui étaient prévus et tout est tombé à l’eau. Ils ont été reportés une première fois mais le contexte n’était toujours pas satisfaisant ; ce n’était pas possible de jouer au Nouveau Casino devant un public assis. Encore aujourd’hui, les dates sont en attente de report officiel. Pour moi, les conditions ne sont pas réunies pour respecter le public et il n’y a toujours pas suffisamment de cohérence sanitaire pour offrir un vrai spectacle. J’ai mal vécu cette période car les répétitions se faisaient quand même car nous avions toujours l’espoir que ça allait reprendre mais ça n’a jamais été le cas. La frustration a été un peu comblée par quelques prestations notamment en télé et la première partie de The Pirouettes à Villemomble mais c’est resté ponctuel.


As-tu mis à profit les divers confinements pour composer un maximum de titres ? Ton second album est peut-être déjà dans les tuyaux…

Je te confirme que le second album est bien bien prêt et même au-delà (rires) ! Cet album sera dans la suite de l’EP et complètement en français mais j’ai également composé des titres tout en anglais pour le live.


Maintenant que des artistes déjà établis s’y présentent, te verrais-tu tenter The Voice ou l’Eurovision ?

J’ai eu des propositions…


Pour reprendre le titre de ton single actuel, quel serait pour toi un putain d’imprévu dans le bon sens du terme ?

Une signature dans une major, ce serait un putain d’imprévu génial. On ne va pas se mentir, ce serait une surprise exceptionnelle !


Quels sont tes prochains projets ?

J’ai six concerts sûrs à venir mais les dates sont en attente de reprogrammation. Nous devrions partir assez rapidement en studio afin d’enregistrer la suite de cet EP qui vient de sortir. Comme je veux vraiment proposer quelque chose de soigné au public, nous allons prendre le temps pour faire ce second album que nous aimerions dévoiler fin 2022. Il y aura de nouveaux clips, des vidéos assez originales qui sortiront de ce que l’on peut voir aujourd’hui…La suite se fera avec de nouveaux morceaux car il faut toujours aller de l’avant sinon à force de trop regarder dans le rétroviseur, on finit par se prendre un mur.

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